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Bibliographies sur CrupetEtude sur l'importance de l'altération du régime hydrique du Crupet due à la présence des captages.Auteur | : | Laura HIRTT, ingénieur agronome. L'auteur est depuis 2012 professeur à la Haute Ecole Charlemagne ISIa Huy-Gembloux des ingénieurs industriels en agronomie. | Edition | : | Le titre scientifique exact de l'étude est : « Méthodologie intégrée de détermination du débit réservé : application au cas du Crupet ». Mémoire obtenu avec grande distinction pour l'obtention du titre de bio-ingénieur (ingénieur agronome) orientation génie rural et environnement, Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux, Université de Liège, 103 pages, août 2009. | Résumé | : | Les activités de l'homme entraînent des modifications importantes dans le régime hydrique des cours d'eau. C'est particulièrement vrai à Crupet avec les différents sites de captages (fontaine Dieu et trou d'Herbois). | | | | | | | Parallèlement, pour assurer la pérennité des écosystèmes aquatiques des cours d'eau la Directive Eau de l'Union Européenne vise à atteindre le bon état des cours d'eau d'ici 2015. C'est dans ce contexte que s'inscrit l'étude de Madame Laura HIRTT. L'objectif de cette étude est de déterminer d'une part le débit minimum en dessous duquel le cours d'eau ne peut descendre en période d'étiage et d'autre part les débits qui peuvent être prélevés afin que le cours d'eau conserve un comportement naturel. Cette problématique, trop souvent oubliée, est importante pour un village comme Crupet aux confluents de plusieurs ruisseaux (le Crupet, le ruisseau Saint-Martin, le ri de Vesse, le ri de Gence, le Wageroux). En effet, le Crupet subit des prélèvements de plus de 4,5 millions de m3 d'eau par année depuis 30 ans afin d'alimenter la région bruxelloise. Dans le cas du Crupet, il n'existe pas de données sur les débits. Aucune station de mesure n'est installée sur son parcours. Cependant, l'étude a permis d'obtenir les débits du Crupet par modélisation à partir des données de débit du Bocq depuis 1980 au départ des données de la station limnimétrique (Aqualim) près d'Yvoir. Cette modélisation a été possible car les bassins versant du Bocq et du Crupet ont des bilans en eau très semblables. Cette modélisation a permis notamment d'obtenir le flux d'eau à l'exutoire du Crupet. La détermination du débit « réservé » pour le ruisseau le Crupet a été obtenue selon trois méthodes (Range of Variability Approach RVA, méthode des micro-habitats et méthode du périmètre mouillé). L'étude avait également pour but de comparer ces trois méthodes sur le bassin versant du Crupet. La méthode Range of Variability Approach ou RVA a pour objectif de donner le débit qui peut être pompé par les captages à Crupet quotidiennement dans le cours d'eau sans altérer son comportement naturel. Les deux autres méthodes (micro-habitats et périmètre mouillé) ont comme objectif de donner le débit minimum qui doit toujours être présent en période d'étiage pour ne pas perturber de manière dramatique l'écosystème du cours d'eau. La méthode RVA arrive à la conclusion que les prélèvements en eau sur le Crupet devraient être de l'ordre de 2.056.000m3/an. Actuellement, ils sont de l'ordre de 5.000.000m3, soit 2,5 fois plus. L'étude est autocritique car elle indique que les données de base pourraient être améliorées afin d'affiner les résultats (notamment en ayant le tableau réel des prélèvements quotidiens sur le Bocq et sur le Crupet par les compagnies Vivaqua, l'Association Intercommunale des Eaux du Condroz, la Société Wallonne Des Eaux). Quoi qu'il en soit, ce mémoire a le mérite d'exister et de donner un ordre de grandeur du prélèvement annuel qu'il faudrait atteindre pour respecter l'écosystème. La méthode des micro-habitats se base sur des données topographiques, hydrologiques et biologiques (préférence d'habitat des poissons) afin de déterminer un débit minimum qui convient en période d'étiage. Les espèces de référence utilisées pour cette étude du Crupet sont la truite fario et le chabot. L'étude donne les débits minima et maxima pour chaque espèce. La méthode du périmètre mouillé permet de trouver un débit minimum en fonction de la morphologie des tronçons du ruisseau pour garantir des conditions adéquates à la communauté des poissons. L'étude confirme que les altérations sur l'écosystème le Crupet sont très importantes lors des périodes d'étiages (faibles débits en périodes sèches). L'étude arrive à la conclusion avec les méthodes des micro-habitats et du périmètre mouillé que le débit du Crupet après captage ne devrait pas descendre en dessous de 0.15m3/s au risque de voir une dégradation importante de son état écologique. L'étude a relevé des débits nettement inférieurs sur certains tronçons du Crupet en période d'étiage. Pour rappel, ce débit minimum de 0.15m3/s doit permettre d'assurer la survie de l'écosystème durant les périodes très sèches. La méthode RVA est encore plus sévère au niveau de ses conclusions pour le débit en dessous duquel il ne faut pas descendre !
Le mémoire présente aussi des cartes et graphiques très intéressants : -Graphiques sur la pluviométrie à Crupet de 2002 à 2008, p.15 ; -Carte sur le réseau hydrographique du bassin versant du Bocq et du Crupet avec les dix-sept stations de pompage, p.16 ; -Carte des pentes, p18 ; -Carte de zones à risque de ruissellement diffus pour une pluie de 60mm durant une heure sur le bassin versant du Crupet p.20.
A retenir : -Le débit naturel moyen du Crupet serait de l'ordre de 0,5 à 0,6m3/s ; -Le débit moyen du Crupet après captage est de +- 0.25 m3/s. On constate que lors d'épisodes très pluvieux le débit du Crupet peut être multiplié par 5 et grimper au-delà de 1,5m3/s voire 2m3/s.
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